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Dans son programme de développement, le président Alpha Condé devrait dégager des sentiers sur lesquelles il s’appuierait pour opérer une bonne politique culturelle en Guinée.
Comme dans les autres secteurs d’activités, le président de la République doit concevoir une arriviste politique culturelle pour la Guinée. Il se doit d’inscrire, noir sur blanc dans son programme, des points qui puissent construire une nation ancrée dans ses valeurs culturelles fondamentales aux bénéfices des convictions religieuses de chaque citoyen et des différences culturelles. En se basant sur l’épanouissement des minorités ethniques, la liberté de la promotion des identités culturelles favorise leur contribution au renforcement de la cohésion nationale. Parvenir à la réalisation des grands projets culturels, est le souci majeur de ce secteur actuellement à l’agonie.
Nombreux sont les leviers qui pourront faire décoller la Guinée culturellement. A titre d’exemples, quelques points ci-après : juger le virtuel culturel national et déterminer les priorités en vue d’élaborer une stratégie nationale de développement culturel ; assurer la protection et la valorisation du patrimoine culturel et historique, matériel, comme point d’encrage de l’identité nationale, de la cohésion sociale et de toute stratégie de développement durable ; favoriser l’éclosion et l’épanouissement d’activités culturelles, individuelles ou collectives, et, autant que possible, aider à leur insertion dans des structures durables, autonomes et opérationnelles ; promouvoir le développement des industries culturelles et la protection des droits d’auteurs et des droits voisins ; réaliser des infrastructures culturelles pour permettre de transporter la culture vers les populations à la base ; appuyer l’émergence et le développement des initiatives privées dans le secteur des arts et de la culture à travers la mise en place de Fonds de soutiens à la culture ; favoriser la création et la promotion des associations, groupements et coopératives culturels ; promouvoir et développer la coopération et le partenariat symétrique et plurilatéral dans les domaines des arts, de la culture et du patrimoine ; initier et développer des évènements culturels de dimension internationale (festival, foires, salons, colloques…) pour faire de la Guinée, une destination culturelle inévitable.
Le président Alpha Conde doit développer une politique de soutien à la création littéraire et artistique orientée vers de véritables industries culturelles, en encourageant les créations littéraires et artistiques. Alpha Condé doit mettre en place des Fonds d’aide à l’édition. Ces fonds montreront à souhait l’engagement du ministère de la Culture et du patrimoine historique dans la promotion de l’édition et de la lecture en Guinée.
Aujourd’hui, le constat est tel que tous les étudiants sortants de l’Institut Supérieur des Arts de Guinée (ISAG) se sont transformés en journalistes ou animateurs de radio et télévision faute d’institutions fortes. Force est aussi de reconnaître que dans cette école d’art, la théorie est beaucoup plus mise en avant que la pratique.
Bientôt une année depuis que le poste de ministre de la culture et du patrimoine historique est vacant, cela est une preuve de l’importance que monsieur le président a pour la culture. Et pourtant, le pays n’est pas en manque de personnes ressources qui pourraient bien gérer ce poste. Tout en ne faisant pas l’apologie de la considération inutile, s’il vous plait monsieur le président, veuillez donner à pierre ce qui est à pierre et à Paul ce qui est à Paul. Les acteurs de la culture voudraient juste un peu de considération pour ce domaine que vous et votre gouvernement négligez tant.
Hélas, aujourd’hui rien ne pourrait vivre, ni ne pourrait exister de la culture et du patrimoine historique de la Guinée si le premier homme du pays n’a aucun intérêt pour ces secteurs de développement.
Mamadou Alpha Baldé
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