La coordination nationale des producteurs et réalisateurs indépendants de l’audiovisuel en Guinée et l’organisation culturelle pour la paix et le développement étaient en conférence ce 2 février à la maison de la presse de Coléah. Objectif, parler des problématiques de la production cinématographique et vidéographique en Guinée et faire également le point sur le litige qui oppose le bureau guinéen du droit d’auteurs à l’office national de la cinématographie et de la photographie de Guinée.
C’est pour dénoncer les problématiques de l’audiovisuel en Guinée que cette conférence a été tenu ce lundi à la maison de la presse à l’intention des journalistes, histoire d’attirer l’attention sur ce secteur. Parmi ces problèmes, le différent qui existe entre le bureau guinéen du droit d’auteurs et les producteurs ont largement été évoqué par les acteurs de la production cinématographique.
D’entrée, le président de la coordination nationale des producteurs et réalisateurs indépendant de l’audiovisuel en Guinée a salué l’arrivée sur le marché des nouveaux hologrammes pourvu que ceux qui sont affiliés au BGDA puissent avoir leur droit. Poursuivant, Kaba Aminata Ibrahima a affirmé ne pas être sure que ces hologrammes soient infalsifiables parce que selon lui, les coréens qui les ont fabriqués sont ceux là qui sont entrain de faire le piratage à Nzérékoré. « Lors d’une conférence récemment organisée, le BGDA a mentionné que l’office national de la cinématographie et de la photographie de Guinée (ONACIG) ne doit pas délivrer une autorisation d’exercer le métier de producteurs et de réalisateurs. Ils indiquent que les prérogatives revient au BGDA mais ils oublient qu’il y’a un décret qui réglemente les métiers du cinéma et de la vidéo en république de Guinée » a-t-il affirmé.
D’après le président de la coordination nationale des producteurs et réalisateurs indépendant de l’audiovisuel en Guinée, ceux qui sont au BGDA sont des personnes qui ne cherchent pas à réglementer les métiers du cinéma ou de la musique mais juste des gens qui veulent de l’argent. « En tant que président d’une coordination et PDG d’un service de communication et multimédia, je réitère qu’aucun membre de mes structures n’a reçu un droit au BGDA alors que je verse des millions à ce bureau. Les seuls acteurs qui ont reçu leur droit c’est la troupe Yelifola qui pour un montant de 6 millions n’a reçu que deux cent milles francs guinéens » a-t-il regretté. Et de conclure qu’il ne peut plus continuer à verser un droit au bureau guinéen des droits d’auteurs.
Présent à la conférence, le président de l’observatoire national de la culture et de la lutte contre la piraterie a pendant son intervention expliqué que les enjeux de la propriété intellectuelle sont moins connus du grand public. Ousmane Barry dira ensuite que c’est le déficit de sensibilisation et de formation des acteurs, auteurs, producteurs, magistrats, auxiliaires de justice et des forces de l’ordre qui est l’une des principales causes de cette méconnaissance. Pour mieux combattre la piraterie en Guinée, il appelle à l’implication de tous : « Excepté le BGDA et les producteurs, la piraterie interpelle d’autres acteurs en l’occurrence le ministère des industries parce que la piraterie ne favorise pas le développement des industries culturelles, la piraterie interpelle le ministère des finances parce que la piraterie occasionne un préjudice au budget de l’état à cause des fuites des impôts des caisses étatiques. Le ministère de la sécurité aussi doit s’impliquer parce que la piraterie est une infraction qui est puni par la loi, le ministère de justice a sa partition dans cette lutte pour améliorer l’environnement juridique. »
A l’issu de toutes ces problématiques citées ci-haut, les acteurs de la coordination nationale des producteurs et réalisateurs indépendants de l’audiovisuel en Guinée, de l’organisation culturelle pour la paix et le développement ainsi que bien d’autres de la production cinématographique entendent ainsi se désolidariser du BGDA pour créer une nouvelle structure de gestion des droits d’auteurs en Guinée. Ceci en vue de concurrencer loyalement le bureau guinéen du droit d’auteurs.
Amadou 2 Barry pour Vision Jeunes
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