Jusque là journaliste reporter, Fatoumata Keita vient de faire son entrée dans le monde du cinéma avec son tout 1er film intitulé ‘’Un peuple perdu’’. Véritable reflet de la situation sociopolitique de plusieurs pays africains dont la Guinée en particulier, l’œuvre a été présenté ce jeudi 4 décembre à la maison de la presse de Coléah. Avec le soutien de la structure Soudou Daardja Prod, l’auteur à la fois actrice principale entend toucher à travers son film la conscience des uns et autres sur des comportements ne favorisant pas la cohésion sociale.
‘’Un peuple perdu’’ est un film de 51 minutes qui raconte l’histoire de deux jeunes, Amina et Hamid qui ont tissés une relation sentimentale depuis leur bas âge avant de se promettre le mariage. Objectif qui ne sera pas facile à atteindre après que le père d’Amina qui est le gouverneur de la ville, coordonne une élection présidentielle. Dès lors, les parents des amoureux se disputent à cause de leur appartenance politique et régionale et s’opposent catégoriquement à l’union des 2 tourtereaux qui malgré tout tiennent à s’unir pour la vie afin de pleinement savourer leur amour. Réalisé à Kamsar dans la région de Boké, ce film qui a couté 45 millions a été entièrement financé par son auteur.
Prenant la parole, l’auteur du film a d’abord tenu à présenter ‘’Un peuple perdu’’ come étant une œuvre qui traite les divergences ethniques, culturelles et régionales incarnées dans l’esprit du peuple et surtout des jeunes de Guinée. Plus loin, elle rajoute qu’elle ne pouvait pas rester indifférente au vue de la situation sociopolitique actuelle du pays et de certains pays africains. « Nous avons réfléchi et trouvés qu’il est impossible qu’un pays quelconque puisse se développer sans la paix. Et ceci ne peut y être sans l’amour entre les fils de ce pays. C’est pourquoi nous avons décidé de réaliser un film qui traite les réalités dont vivent certaines communautés de l’Afrique, notamment les réalités dont traversent les peuples de Guinée » a souligné Fatoumata Keita parlant des motivations qui ont prévalu à la réalisation du film.
Présent à la rencontre, le directeur général de la structure Soudou Daardja Prod a salué les efforts de l’auteur avant d’indiquer que l‘arrivée de ce film changera la donne dans le monde cinématographique, ce qui selon lui rendra les créations guinéennes consommable à l’étranger. « C’est important que Soudou Daardja accompagne Fatou car c’est une autoproduction. Alors nous allons accompagnés la communication et la diffusion du film » a enfin précisé Mamadou Thug.
Avant d’entamer la vaste campagne de communication sur ce projet de Fatoumata Keita qui vise à sensibiliser et conscientiser les populations, une première diffusion de ce film se fera le 19 décembre prochain à la Blue Zone de Kaloum.
Amadou 2 Barry
Visionjeunes.com