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Alors qu’on s’attendait à ce qu’ils mènent front commun pour une fois dans l’intérêt de la culture guinéenne, les membres du collectif des artistes de Guinée viennent de montrer leur limite en réglant publiquement leur compte dans le but de prouver à la face du monde la lâcheté et l’irresponsabilité qui minent ce secteur. Invités ce 20 novembre dans l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’ de la radio Espace FM, ils ont mis à nu les problèmes qui assaillent cette union depuis son lancement jusqu’à la dernière rencontre de quelques artistes avec le président de la république. Après une bonne dose de révélations et d’accusations mutuelles, l’on enregistre une pléiade de défections tuant ainsi le combat que le collectif s’est assigné.
Les auditeurs de l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’ ont eu droit ce jeudi à des règlements de compte en live assortis de coups de gueules virulent et sans merci. De Benedi Records à Elie Kamano en passant par Takana Zion et 2 Diaby, la tension était vraiment en l’air dans le studio de la radio Espace FM comme pour dire que l’union et la sincérité n’ont jamais existé dans ce milieu. Plaider pour la libération de Malick Kébé et Ablaye M’baye, lutter pour l’amélioration des conditions de vie des artistes et manifester le besoin d’un palais de la culture, telles étaient les revendications de ce collectif qui au départ fédérait une grande partie des artistes de la musique urbaine guinéenne. Avant même l’atteinte de ses objectif, la structure artistique connait de sérieux remous et vient même d’enregistrer une cascade de démissions à la suite d’une crise de confiance entre les membres.
Pour la petite histoire, tout serait parti d’une rencontre d’artistes avec le gouverneur de la ville de Conakry. S’en est rapidement suivi, une autre rencontre d’un groupe d’artistes constitué de Bras Cassé, Doudou Beni, Zangué, les jumeaux Damaro, Takana Zion qui ont à leur tour été reçu dans l’après midi du dimanche à la présidence par le chef de l’Etat. A l’issue de ces rencontres qui renflouent énormément de non dits, des voies se sont aussitôt élevées au sein du collectif des artistes de Guinée pour laisser entendre que le combat commun a été trahi en faveur des intérêts personnels. Une histoire d’argent serait la base de cet éclatement car on nous rapporte que le gouverneur avait offert 2 millions en guise de transport à ces invités et le président quand à lui a offert 10 millions par artistes présents dans la salle.
Sans pour autant se soucier du sort des détenus du drame de Rogbané, le collectif des artistes de Guinée a simplement sapé son combat pour des fins égoïstes et egocentriques donnant raison à tout ceux qui estiment que la culture ne mérite d’être épauler que lorsqu’elle aura fini de balayer devant sa maison. Coup bas ou manœuvres délibérées pour tuer le collectif, nous connaitrons très prochainement la réponse.
Amadou 2 Barry
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