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Paru en 2013 aux éditions Publibook, ‘’Au cœur du préjugé’’ est parmi ces ouvrages qui attirent actuellement l’attention des professionnels de l’édition à cause de son caractère d’actualité mais surtout aussi du fait qu’il soit l’œuvre d’un élève gendarme. D’émissions littéraires aux tables rondes sur le livre, ce roman continue sa tournée promotionnelle en vue non seulement de mieux se présenter au grand public mais aussi dans le but de conforter sa position dans les rayons de librairies. Vision Jeunes vous amène donc à la découverte de cet ouvrage de Paul Balla Mansaré, juriste privatiste actuellement en service à l’Escadron de la Gendarmerie Mobile d’Intervention.
Principalement composé de trois parties dont : Demain, mon bac ; les préjugés et l’habit du moine, ‘’Au cœur du préjugé’’ est un roman de 98 pages qui décrit les réalités du système éducatif guinéen. Dédié à une jeunesse en perte de repères, ce roman est une façon pour Paul Balla Mansaré de dénoncer les dérives trop courantes de ce système et aussi d’encourager la nouvelle génération à se rassembler autour de vraies valeurs afin de bâtir la Guinée de demain.
Dans la première partie de ce Roman, l’auteur donne la parole à Charlotte Sia, élève de Terminales sciences sociales qui est particulièrement préoccupée par son admission au bac à cause de son introduction qu’elle semble avoir ratée en philosophie. Celle-ci ne trouvera refuge que dans sa chambre qu’elle partage avec sa tante paternelle, Madeleine Fatouma que fréquente, de manière assez irrégulière, le capitaine Youssouf. Les hautes fonctions à la gendarmerie de ce dernier constituent la raison de la rareté de ses visites. Et la tante de Charlotte Sia s’en offusque tout naturellement. Mais sa nièce essaie de la raisonner en lui racontant l’histoire d’un couple impossible qu’un vieux faiseur de tisane réussira à réconcilier. Mais, au-delà de cette histoire, l’auteur ne perd pas de vue la lancinante inquiétude de charlotte par rapport à son admission au Bac.
Dans les préjugés, charlotte apprend de son cousin Frank qui a pratiquement fait le tour des quatre régions naturelles de la guinée, que le seul problème de la Guinée c’est l’intolérance interethnique ou mieux les préjugés que les groupes ethniques ont les uns vis-à-vis des autres. Selon lui, les soussous sont mal vus des peuls et des malinkés ; les peuls le sont aussi des soussous et des malinkés ; les forestiers sont aussi mal appréciés des autres groupes ethniques. Pour lui, la cause de ces préjugés serait la méconnaissance des autres groupes ethniques et de leur culture par les autres.
La troisième et dernière partie sera l’occasion pour Charlotte de faire le procès des professeurs qui sortent avec leurs élèves. Elle explique que certains le font discrètement tandis que d’autres le font de manière ostentatoire. En guise d’illustration, elle cite l’exemple de son professeur principal qui avait voulu abuser d’elle sous prétexte de la faire réviser dans la perspective du bac. Et malgré les propos de cet homme face au refus de charlotte de coopérer (c’est moi qui fais les lauréats, les premiers et les derniers) elle sera admise au Bac et même lauréate.
Dans un autre élan de ce roman, Paul Balla Mansaré dans une chronique sociale décrit la société africaine de Guinée qui selon lui est minée par l’ethnocentrisme, le tribalisme et le régionalisme qui ne donnent aucune chance à la Guinée d’avancer. Aussi, il met à vue certains agissements néfastes devenus monnaie courantes dans le système éducatif guinéen. Ainsi, il demande enfin à la nouvelle génération de faire peau neuve afin de bâtir une Guinée nouvelle prospère qui fera le bonheur de tous.
Amadou 2 Barry
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