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Carnet de route : au Bénin avec Miss France 2014

REPORTAGE – À Aledjo et Akaradé, Flora Coquerel est chez elle. La jeune femme a retrouvé les siens et une partie de ses souvenirs d’enfance des vacances passées au Bénin lorsqu’elle était jeune. Ici, Miss France retrouve ses racines entre le marché local, la bâtisse de son grand-père, et la maison de ses parents.

Lorsque nous arrivons dans la maison de ses parents, ce mercredi 12 mars, toute la famille est déjà réunie et attend fébrilement Flora. Cheveux lâchés, petit débardeur, pantalon kaki et sandalettes, la jeune femme se meut avec la grâce des femmes locales. C’est une Flora solaire qui retrouve les siens.

Rien à voir avec la Miss apprêtée de la veille. Ici, elle n’est plus vraiment Miss France. Elle est simplement Flora Coquerel, l’enfant du petit village malgré la fierté des siens à la suite de son sacre. Le 6 décembre dernier, le petit village résonnait des cris de joie : la famille a suivi l’élection en direct à la télévision, par satellite.

Flora retrouve les siens

Dans le petit salon de la maison familiale aux tons verts, Flora dépose les magazines qui ont fait leurs couvertures sur elle sur la petite table basse. Chacun des membres de la famille feuillette frénétiquement les pages pour voir Flora dans les journaux. On se passe les magazines de mains en mains avec un immense sourire trahissant le bonheur de la voir sur papier glacé. Dehors, dans la petite cour poussiéreuse, quelques enfants s’amusent loin de l’agitation. Lorsque les tantes et grands-tantes de Flora sortent sur la petite terrasse, tous viennent se masser pour voir les cadeaux que la famille offre à sa Miss : deux tenues traditionnelles spécialement faites à ses mesures et des bijoux en or.miss france

Azia, la grand-mère, élégamment drapée dans un voile violet aide Flora à se parer des bijoux. Pendant que la jeune femme tombe dans les bras de sa famille, une foule importante s’amasse derrière la grille de la petite maison, on vient voir “La Miss”. Mais pour le moment, ce n’est pas “La Miss” qui retrouve les siens, mais la jeune Flora Coquerel. La voix tremblante d’émotion et les yeux embués de larmes, s’excusant d’être aussi émue, Sephi Coquerel explique qu’au Bénin, lorsqu’on offre des bijoux en or, c’est un symbole de “pureté”.

“Ne vous déchaussez pas, ce n’est pas la peine”

Le soleil est au zénith lorsque nous nous dirigeons vers le marché local. La chaleur est accablante. Les mamans déambulent entre les étals, les enfants jouent, les hommes se pressent autour du groupe. Sur de petites tables abritées par des ballots de paille, les couleurs des marchandises irradient sous le soleil béninois. Ici, tout est bien plus calme qu’à Cotonou, la vie semble plus douce aussi. Point de bousculade ni de gardes du corps trop pressants autour de notre Miss. Par un petit chemin entre deux cases, nous arrivons sur une cour où quelques chèvres sont postées à l’ombre et où quelques volailles piaillent sous la chaleur. Au milieu de celle-ci un foyer sur lequel boue une marmite. Le terme fournaise a sans doute été inventé pour cela. L’atmosphère est intenable tant la chaleur est pesante. Par un petit labyrinthe, nous arrivons chez la grand-mère de Flora. Celle-ci vit dans une petite case aux murs bleus donnant sur une cour. Sur l’un des murs extérieurs, trône une photo du grand-père de notre Miss. L’image, brûlée par le soleil permet tout de même de discerner que l’homme est assis sur une chaise, l’allure est solennelle et le visage buriné. Cette photo, encadrée et clouée au mur semble vous scruter à chaque pas, couvant d’un regard de protection absolue, les visiteurs de ce lieu.miss france flora

Un peu plus loin, c’est la case du compagnon de la grand-mère de Flora, que nous découvrons. Une grande pièce ronde, les chaises en plastique sont exposées le long du mur et au sol, quelques tapis viennent compléter cette déco des plus simples mais véritable invitation à la discussion et à la convivialité. Assis sur une chaise, un vieil homme invite les visiteurs à entrer. “Ne vous déchaussez pas, ce n’est pas la peine”, nous lance-t-il. L’endroit paraît si sacré que nous nous sentons obligés d’ôter nos souliers. Aussitôt entrés, les présentations sont faites par Sephi, la maman de Flora. “Nous sommes chez le conjoint de ma maman”, nous explique-t-elle. Cette dernière vient immédiatement s’asseoir aux pieds de son compagnon. En tailleur. Flora se tient à leur côté, émue aux larmes.

Source: metronews.fr

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