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j’suis un fils d’agriculteur qui est devenu rappeur , voila le sens de la débrouillardise

dianDécouvert et désigné révélation de la première édition du projet espace sur scène de la Radio ESPACE  FM, Alfa Djanii a sorti son premier album ‘‘G4LIFE’’ le samedi 27 octobre  palais du peuple. Rappeur engagé, c’est au moment où le rap guinéen est entrain de mourir à petit feu au profit du reggae ou du dance hall que ce jeune à la grande gueule ambitionne  hisser au plus haut niveau le rap guinéen. Alfa Djanii est parmi les rares rappeurs guinéens ayant un diplôme, sa facilité d’expression et son sens direct lui permet  d’avoir plusieurs fans mais aussi des ennemis avec son slogan ‘’ LES AUTRES NE FONT PAS DU RAP’’. Pour certains  il est l’incarnation du rap mais pour d’autres ce seulement un vantard.

Après la sortie de son album, Vision Jeunes est allé à la rencontre de celui qui se fait appelé le  nouveau visage du rap.

Qui est Djanii alfa pour toutes ces personnes qui ne te connaissent pas ?

Djanii Alfa est un jeune rappeur guinéen, qui se débrouille comme il peut pour faire les choses bien pour lui-même, pour son entourage et pour toutes les autres personnes.

 Pour quoi le pseudo DJANII ?

Djanii  c’est dynamique jeune Africain  aux nouvelles idées d’intégration. En fait c’est la génération des années 80,  ces jeunes qui ont envi de changer la face de l’Afrique qui ont envi de changer le système de travail, politique, éducatif, médical et tout ce qui peut  faire bouger la jeunesse africaine.

Quelle est ta petite histoire dans la musique ?

J’ai écris mes premières rimes  au collège ici en guinée, j’étais un peu comme tous les amis, y’en a qui faisaient du Basket d’autres du foot. Donc c’était un peu effet de style effet de mode, il fallait être doué dans quelque chose pour qu’on fasse attention à toi c’est ainsi que je faisais du rap avec des potes mais s’il faut parler de choix, je n’ai pas choisi la musique mais c’est elle qui m’a choisie. Ton travail à partir du moment que c’est ton travail ce n’est  pas toi qui le choisi. Car la musique en tant que science s’étudie dans les écoles, mais le rap en tant que musique ne s’étudie dans aucune université du monde.  Donc à partir du moment où tu fais du rap et surtout du bon rap tu  parles des choses que tu vis chaque jour.

Des  rappeurs qui t’ont influencé ?

Les artistes qui m’ont influencés ya entre autres Ayam, NTM, BIG, TU PAC, si on doit parler de la Guinée le rappeur que j’ai beaucoup aimé c’est BARAKA du groupe Alkeboulan

Est-ce qu’il a été facile avec la famille, la musique et les études ?

C’était très compliqué, ma mère en bonne maman m’a toujours soutenu dans ce que je faisais. Elle m’a toujours dit de faire les choses bien. Par contre mon papa lui ne voulais pas que je fasse la musique mais depuis que j’ai eu mon diplôme et que j’ai commencé à travailler quand il à compris que je continuais à chanter il ne m’a plus fatigué. Aujourd’hui il aime bien mon son ‘’ à la guinéenne’’.

 Le groupe Katencha  que tu formais avec  le sénégalo capverdien Mario a enregistré un album chez AWADI, et cet album n’a jamais vu le jour, qu’est ce qui s’est passé ?

En fait on a gagné un concours scolaire dont le prix était de faire la première partie de la tournée scolaire de awadi, c’est ainsi qu’on l’a rencontré et nous avons enregistré un album intitulé vue et vécu qui n’a pas vu le jour pour des raisons de production. Sinon il n’y a rien de mauvais.

Comment s’est passée ta rencontre avec Bob dynaa jusqu’à la mise en place du studio ?

Par le biais de mon grand frère, j’ai rencontré des gens qui étaient dans la musique, c’est là que je me suis rencontré avec BOB, je lui ai fait écouter mes rimes et lui aussi ce qu’il faisait étais  génial, du coup on a décidé de monter notre propre studio (FNF) et notre propre  label  (1 point 1 trait) et assurer notre propre production ; et c’est  comme ça qu’on a tissé des relations solides.

Parle-nous de ta collaboration avec Adafo communication ?

C’est à l’occasion de la venue de Medi custos pour le concert espace sur scène, où mon manager  y travaillait. J’étais sur la liste des artistes qui devaient faire la première partie c’est ainsi qu’on m’a invité à MLA avec Masta X. C’est comme ça que  Mr Guirassy  a aimé ma personne et ma musique et a décidé qu’on fasse des choses ensemble. Je ne saurais  lui remercier pour tout ce qu’il a fait pour moi.

De quoi parle G4LIFE et qu’est ce qu’il a de spécial ?

Cet album parle non seulement  de la Guinée, de la jeunesse, d’amour du prochain mais également et surtout de Djanii car il fallait que je me présente au public. G4life est un album de 5 chapitres. Le chapitre 1 c’est Guinéen for life car j’suis né guinéen et je crèverai guinéen, le 2eme c’est Gansgtar for life, le 3eme Gentleman For life, le 4eme Gabé Gabeur for life, expression locale qui signifie Débrouillard, y’en a qui croient que je suis un fils à papa, moi j’suis un fils d’agriculteur qui est devenu  rappeur , voila le sens de la débrouillardise, et le 5eme c’est Game over for life pour dire à tous ces jeunes qui sont dans la musique il n’auront plus à craindre d’être artiste.                                  Ce qui est spécial dans cet album, primo c’est le premier album de musique urbaine Guinéenne a 20 titres, secundo  le slogan ’’ vous aller comprendre que les autres ne font pas du rap’’ a crée énormément de buzz  avec tout le travail qui a été abattu par mon équipe et  remit le mot Rap dans toutes les bouches, donc sans être prétentieux je peux dire que c’est grâce à Djanii qu’on  parle du rap partout aujourd’hui.

Le palais n’avais pas fait son plein le jour de ta dédicace selon toi qu’est ce qui n’a pas marché ?

Pour moi tout  a marché car on n’a pas fait salle comble, tous ceux qui ont assisté au concert sont repartis satisfait, certains disent que le concert  était cher, mais 10% du concert devait être reversé à des O.N.G de la place, d’un autre coté il y’a eu un sabotage des gens qui ont décrochées  nos banderoles et tout. Sinon  on a fait une véritable communication.

Selon les dires des gens tu te suffi car on ne t’a presque pas vu joué dans un autre concert avant ta dédicace ?

Moi je vais être le bouc émissaire, ya beaucoup de choses qui vont se dire sur moi et mon attitude mais j’assume. Il y a des artistes qui sont plus âgés que moi mais qui attendent toujours leur tour qui n’arrivera peut être jamais. Moi je connais presque tous les acteurs de la musique urbaine, ceux qui organisent des festivals ou des concerts et ils connaissaient que Djanii est rappeur mais ils ne m’ont jamais invité. Et les rares fois qu’on m’a invité ce soit on m’a coupé ou on  m’a  dit  que je suis venu en retard. Tous ceux qui ont joués dans mon concert c’est nous qui les avons appelés, Albert Keckson par exemple à deux jour de mon concert il a mal parlé à mon sujet mais cela ne m’a pas empêché de l’inviter. Il faut être fort dans la tête car ils veulent faire de nous une génération de lèche-cul, ils ne veulent pas que les jeunes les dépassent et c’est comme ca qu’on a détruis  plein de jeunes artistes pourtant qui ont plein de talent. Il faut que cela s’arrête, il faut qu’on accepte de cohabiter et qu’on se respecte.

En quoi les autres ne font  pas du rap ?

Pour moi le rap est une musique veridique au service de la communauté, je ne parle  pas de reggae, de dance hall ou d’autres genre musicaux je parle du rap, le rap est une musique véridique on  ne peut pas dire une chose et son contraire à la fois. Pour faire du rap il faut avoir du swagg et il faut savoir provoquer mais les autres ne le font pas. Aujourd’hui  les artistes les mieux écoutés en Guinée ne font pas du rap mon frère mais tout le monde est pessimiste et analyse mal les choses. Il y a des années qu’on ne parlait pas du rap mais avec mon slogan le mot rap est sur toutes les bouches.

Dans Guichet fermé tu es en Featuring avec Soul Bang’s pour quoi ne le voit-on pas dans le clip ?      

Soul Bang’s  est un artiste en or qui a une superbe voix et on a de très bonnes relations mais on a fait un featuring ensemble il y’a des mois, on l’a informé qu’on allait clipper le son. Mais quand on était près pour le tournage on ne l’a pas vu. Quand on l’a appelé on nous a fais savoir qu’il a un contrat avec un label étranger qu’il fallait contacter. Nous avons essayé mais on ne pouvait plus attendre étant donné qu’on avait prévue de faire le clip dès le début et la sortie était proche.

Penses-tu que le public guinéen est prêt à accueillir t’on style de rap ?

Un public n’est jamais prêt à accueillir une nouveauté. Le rap c’est dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Moi je suis un rappeur et je dis les choses telles quelles sont. Peut être je dis des choses qui dérangent mais il faut reconnaitre que c’est la vérité. Quand je parle de comportement des gens ça fait mal mais imagine le père qui laisse sa fille s’habiller n’importe comment pour  sortir,  peut-il dire à l’enfant d’un autre qu’il s’habille mal ? Mon concept a dérangé des gens qui n’évoluent pas dans le même domaine que moi. Singleton c’est la machine de dance hall comme on le dit mais cela ne dérange personne qu’ils arrêtent alors leur négativité.

Quels sont tes projets dans un futur proche ?

J’ai déjà mon  album sur le marché c’est de le faire vivre et continuer à travailler pour donner  à mon public ce qu’il attend de moi ainsi que de grandir la musique urbaine guinéenne. Je veux ouvrir le chemin à tous ces jeunes qui hésitent et qui ont peur d’exprimer ce qu’ils ressentent

Quel est ton mot de la fin ?

 

Remercier tous mes fans, tous ceux qui écoutent ma musique, vision jeunes pour le boulot que vous faites et ca ne fait que commencer

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